Ouvrage collectif sous la direction
de Kilien STENGEL, professeur
certifié à l’Université François-Rabelais de Tours, docteur en sciences de
l’information et la communication, membre associé aux équipes de recherches
Ciméos (univ.Bourgogne) et Prim (univ.Tours) et Anne PARIZOT, maître de
conférences HDR à l’Université de Reims Champagne-Ardenne où elle enseigne la
communication, associée aux laboratoires Ciméos et Clesthia (université Paris
III).
Discours
culinaires et œnologiques, littérature gourmande, intitulés de recettes,
argumentations des mets, structures des écrits culinaires, constructions des
menus gastronomiques, voire analyses de marques commerciales,…Les belles
lettres de la gastronomie française sont ici passées au crible par un collectif
provenant de 8 pays d’Europe, composé d’une trentaine d’universitaires des
sciences de l’information, de la communication, de la théorie et rhétorique
littéraire, de la sémiologie, de la lexicologie et des langues, ainsi que
quelques journalistes et auteurs. Passant de l’appellation d’un plat à
l’écriture d’une carte de restaurant, de la publicité à la critique
gastronomique, du récit au dialogue, de la métaphore à la métonymie, du langage
assaisonné aux terminologies servies à la bonne franquette, les écrits
culinaires et relectures de livres gourmands viennent ici souligner le rapport
entre le manger et le parler. Les discours savoureux, et sans doute à savourer,
empruntés aux divers champs sémantiques analysés dans cet
ouvrage, vous
sont ainsi proposés pour nourrir corps et esprit.
SOMMAIRE
Introduction, par Anne Parizot et Kilien Stengel
Chapitre :
Lieux et Acteurs
De la publicité : du goût à la
langue, par Anne
Parizot
A la bonne franquette, A la bonne
fourchette, A la bonne blanquette…Les noms de restaurants, une savoureuse
onomastique, par
Pascal Lardellier
La critique gastronomique ou l’art
de faire goûter par les mots,
par Audrey Moutat
Un livre contre la faim : Les
repues franches de Maistre François Villon et de ses compagnons, par Christopher Lucken
« Il veut un gâteau » : Formes
et fonctions du discours alimentaire dans le théâtre de Yasmina Reza, par Andrea Grewe
Nourritures blanches et mets
exotiques, par
Nathalie Roelens
Manger (avec) l’étranger :
politique de la commensalité,
par Benjamin Boudou
Chapitre :
Circulation et Transmission
Promenade dans un salon du livre de
cuisine, des fourneaux à l’assiette : l’exemple de Festin d’Auteurs®,
par Céline
Lelièvre
Des mots pour le dire, des mots
pour le faire : les paroles de la transmission culinaire, par Ségolène Lefèvre
Le nez du vin en discours : des
arômes et des mots,
par Dominique Alvarez
Entre le sel et le poisson :
l’étymologie de la Meurette,
par Marie-Claire Frédéric
Saveur des mets derrière les mots :
vérité ou mensonge ? par
Salsa Bertin
Chapitre :
Savoirs et Instruments
Récit et dialogue chez Athénée de
Naucratis, par
Luciana Romeri
De l’oubli des mets à l’éclat de
l’entour. Réflexions sur les conditions sémiotiques de la mise en discours d’un
repas, par Pierre
Sadoulet
Le Regimen Sanitatis Salernitanum :
la « découverte » de la nourriture et de ses règles, par Paola Capone
Quand le traducteur entre dans la
cuisine des contes, par
Iulia Corduş
Les noms des plats dans le roman
français du XIXe siècle,
par Karin Becker
Mots et mets : où comment
mestoyer, affaire de goût, par Michèle Villemur
Le langage assaisonné :
Remarques sur le rapport entre le manger et le parler dans la poétique et la
rhétorique antiques, par Giovanni Lombardo
Métaphore et métonymie dans les
expressions du champ sémantique de la nourriture en espagnol, par Isabel Negro
Pratiques, discours et
représentation autour du café en France et en Allemagne, par Clémentine Hugol-Gential, Anne
Parizot, Mariette Sicard, et Jean-Jacques Boutaud
Chapitre :
Catégorisation et Normalisation
Qu’est-ce qu’un discours de
dégustateur professionnel ?
par Nadine Franjus-Adenis
Les appellations de plats sur une
carte de restaurant : succinctes ou détaillées, est-ce un parti pris ? Les
évolutions des années 70 à nos jours, par
Hélène Binet
La linguisticité du goût et la
saveur dans les mots, par
Rosalia Cavalieri
Traduire les mots et le style de la
dégustation du vin : approche traductologique, par Mickaël Mariaule
La place du culinaire dans le monde
de l’écrit : entre excellence et humanisme, par Kilien Stengel
CONTRIBUTEURS
Dominique
ALVAREZ. Professeur certifié en hôtellerie-restauration, services - accueil, il
est passionné par le domaine de la dégustation des vins. Après dix ans
d’enseignement dans plusieurs lycées hôteliers à différents niveaux de classes,
il est maintenant formateur à l’école supérieure du professorat et de
l’éducation de Toulouse, Midi Pyrénées, école interne de l’université Toulouse
2 Jean Jaurès. Il prépare ses étudiants à un master enseignement et formation
en hôtellerie restauration et notamment en didactique disciplinaire et en
sommellerie. Doctorant en sciences de l’éducation et titulaire d’un master
recherche en ingénierie et innovation didactique, ses recherches portent sur la
didactique clinique de l’analyse sensorielle des vins. Diverses expériences en
restauration traditionnelle et gastronomique lui permettent de poursuivre sa
passion pour la sommellerie au travers d’associations professionnelles,
sommeliers de Midi Pyrénées et sommeliers formateurs.
Karin
BECKER enseigne la littérature française à l’Université de Münster (Allemagne).
Elle a publié une thèse de doctorat sur la casuistique amoureuse du Moyen Âge
et une thèse d’habilitation sur la gastronomie dans le roman du XIXe siècle. Elle a récemment
publié Le dandysme littéraire en France
au XIXe siècle
(2010) ; Le lyrisme d’Eustache
Deschamps : entre poésie et pragmatisme (2012) ; La pluie et le beau temps dans la
littérature française (2012) ; Studia
alimentorum 2003-2013. Une décennie de recherche – A Decade of Research (Food &
History 10.2, 2013) ; La brume
et le brouillard dans la science, la littérature et les arts (avec O.
Leplatre, 2014) ; et L’alimentation
et le temps qu’il fait. Essen
und Wetter. Food and Weather (avec V. Moriniaux et M.
Tabeaud, 2015).
Salsa
BERTIN est journaliste spécialisée dans le domaine de la culture et de l’art de
vivre. Docteur ès lettres en littérature comparée. Spécialiste du fantastique
et de la littérature populaire. Spécialiste de Michel Bernanos auquel elle a
consacré une biographie littéraire (éditions de Paris) et une maîtrise sous la
direction d'Antoine Compagnon. Aute ur de guide comme celui des Séjours
spirituels en Europe, elle a écrit Et si on parlait du spiritisme ? (Presses de
la Renaissance). Enseignante dans le supérieur, entre autre à la Faculté des
Lettres de l'ICP. Journaliste spécialisée dans domaine de la gastronomie et du
vin, elle collabore et a collaboré à divers médias, de Gault Millau en passant par Valeurs
Actuelles. Chef de projet pour plusieurs magazines, elle est aussi
rédactrice en chef de Culture Mag.
Hélène
BINET. Diplômée d’une licence professionnelle Arts culinaires et arts de la
table, option gastronomie française (Université ESTHUA Angers). Elle a suivi
tout son cursus dans le domaine de l'hôtellerie-restauration. De l’expérience
terrain, cette passionnée des métiers de la salle s’est ensuite tournée vers
l’écriture. Après 6 ans au journal L’Hôtellerie
Restauration, Hélène Binet est aujourd’hui journaliste free-lance
spécialisée sur la restauration et la formation en CHR. Elle a créé Un œil en salle, un site dédié aux
métiers de la salle – son sujet de prédilection. Elle a sorti deux guides
pratiques sur les concours en CHR pour les lycéens et les apprentis (mars 2016)
et pour les professionnels (juin 2016) aux éditions Restauration
21. Enfin, elle
sortira son premier ouvrage culinaire aux éditions Flammarion, en mars 2017.
Benjamin
BOUDOU est docteur en science politique, et enseigne la théorie politique à
Sciences Po. Après avoir été Fox Fellow à Yale University et
post-doctorant au CERI, Il est actuellement visiting fellow à KU-Leuven.
Spécialiste des questions touchant aux frontières de la démocratie, à la
citoyenneté et à l’immigration, il publie prochainement Politique de
l’hospitalité : une généalogie conceptuelle chez CNRS Editions. Il est
rédacteur en chef de Raisons politiques.
Jean-Jacques BOUTAUD est Professeur
en Sciences de l’Information et de la Communication, à l’Université de
Bourgogne (Dijon). Il dirige l’équipe 3S
(Sensoriel, Sensible, Symbolique) au sein de l’équipe CIMEOS (EA4177). Il est par ailleurs co-responsable scientifique du Groupement d’Intérêt
Public BVV (Bourgogne Vigne et Vin). Ses recherches, d’inspiration
sémiotique, portent sur les dimensions
sensibles de la communication, tout particulièrement la communication alimentaire,
l’innovation sensorielle et expérientielle. Parmi ses revues et ouvrages :
Sémiotique et communication. Du
signe au sens (1998) ; L’imaginaire de la table (2004), chez L’Harmattan (Paris), Le sens gourmand (2005, Jean-Paul
Rocher, trad.. italienne, Il senso goloso, Edizioni, ETS, 2011), Scènes gourmandes (2006, Jean-Paul Rocher) ; Sémiotique ouverte. Itinéraires sémiotiques
en communication, avec E. Veron (Hermès Lavoisier, 2007), Scénographies alimentaires (dir. Culture
& Musées, Actes Sud, 2009) ; La
médiatisation du culinaire (dir), Communication & Langages (juillet
2010) ; Un monde devenu food ?
(Editions de l’Armençon, 2010) ; Imaginaire alimentaire et gustatif (avec
S. Dufour), ESSACHESS, Vol. 8, No 2 (16), 2015 ; Sémiotique, mode d’emploi (Le Bord de l’eau, 2015) ; Sensible et communication (ISTE,
2015) ; Cuisine du futur et
alimentation de demain, avec K. Stengel (L’Harmattan, 2016).
Paola CAPONE, Professeure à la Faculté de Lettres et
Philosophie au sein de l’Université de Salerno (Italie), enseigne l’Histoire de
l’Art Moderne. Ses recherches portent sur les images de paysages à travers les
gravures et l’iconographie de codes, conformément à la tradition du Circa instans (XIIe siècle),
et, sur les textes imprimés qui portent sur la tradition ancienne de la
médecine salernitaine. Elle a publié, entre autres, L’Art de vivre en bonne
santé. Le Regimen Sanitatis Salernitatum
et L’âge moderne, Guerini e Associati, Milan
2005. Elle est directrice des Archives Historiques de la « Botanique
Salernitaine », organe de la ville de Salerno, fondé dans l’optique de
recueillir et d’étudier les textes anciens de Salerno qui portent sur la
domaine médico-botanique, et présents dans les bibliothèques européennes et
américaines. Le matériel (photographies, diapositives et microfilms),
patrimoine des Archives, est un autre sujet de recherche et d’expérimentation,
permis grâce aux nouvelles technologies informatiques.
Rosalia CAVALIERI est professeure associée de
“ Philosophie et théorie des langages”. Elle enseigne “Sémiotique” et “ Théorie
des langues des signes” à l’Université de Messine (Italie). Elle a projeté et
dirigé la collection “Cognitio”,
collection d’études sur les langages et
les esprits, pour les Editori Riuniti University Press (Rome). Elle s’est
occupée de philosophie de l’esprit et du langage à travers l’étude de
pathologies du langage, en particulier, de l’aphasie et de la surdité. Depuis
quelques années, ses recherches se penchent sur l’odorat et le goût, dans
l’intention d’en mettre en relief et d’en apprécier le potentiel cognitif,
orienté en particulier, vers
l’exaltation de leur dimension linguistique et de la façon dont ces sens
influencent notre connaissance et nos comportements socio-émotionnels. Parmi
ses plus récentes publications: E l’uomo
inventò i sapori. Storia naturale del gusto, Il Mulino, Bologne, 2014; Gusto. L’intelligenza del palato,
Laterza, Rome-Bari, 2011; Il naso intelligente.
Che cosa ci dicono gli odori, Laterza, Rome-Bari, 2009.
Iulia
Corduş est
une chercheuse en traductologie, intéressée à la traduction de la terminologie
gastronomique dans le discours littéraire. Elle est doctorante de l’Université
« Ştefan cel Mare »
de Suceava (Roumanie) et membre dans le comité de rédaction de la revue de
spécialité Atelier de traduction.
Pendant les cinq années de recherche dans le cadre du projet de recherche
exploratoire Traduction culturelle et
littérature(s) francophone(s) : histoire, critique, réception des
traductions, elle a participé à de nombreux colloques internationaux, en
publiant en même temps de nombreux articles dans des revues de spécialité. Elle
a reçu une bourse de recherche de la part du gouvernement roumain pendant une
année, en étudiant le lexique culinaire dans le contexte littéraire. Dans le
dernier trimestre de l’année 2016, elle soutiendra sa thèse de doctorat,
intitulée La traduction de la
terminologie gastronomique dans le contexte littéraire.
Nadine FRANJUS-ADENIS a été pendant 10 ans la
responsable des programmes de la Télévision de Toulouse avant de suivre des
études d’œnologie. Diplômée œnologue en 2000, elle s’installe dans les
Corbières pour créer son propre domaine sur le terroir de Boutenac et poursuit
une activité de formation en dégustation. Elle succède ainsi à Pierre Casamayor
pour l'enseignement de la dégustation professionnelle et la Géographie
vitivinicole au DNO de Toulouse. Elle défend aussi bien les grands vins avec le
Guide Hubert que les plus modestes sur le Blog du BIB. Son activité d'œnologue
et de journaliste prend tout son sens avec la création, en 2006, de
l'Université de la Vigne au Vin à Ferrals-les-Corbières. Chaque année, elle y
organise un colloque sur un thème fondamental qui analyse l’évolution et
l’actualité du Monde du Vin.
Marie-Claire
FREDERIC. Sa formation en Histoire de l’Art n’a pas empêché Marie-Claire
Frédéric de devenir journaliste culinaire, la gourmandise ayant été la plus
forte. Elle collabore à plusieurs magazines culinaires et a publié une dizaine
de livres aux éditions First. En 2008, elle crée le blog « Du miel et
du sel » par lequel elle essaie de transmettre sa passion du bien-manger
et du fait-maison. Elle s’intéresse à tout ce qui touche à la cuisine et la
gastronomie, son histoire, sa géographie, sa relation avec les sociétés, la
culture, les traditions populaires, et toutes les activités humaines. En
2014, elle publie « Ni cru ni
cuit » chez Alma Éditeur, qui retrace l’histoire et la civilisation des
aliments fermentés. La même année, un nouveau blog du même titre vient apporter
un complément d’informations historiques et pratiques sur les aliments fermentés. Elle a publié en
2016 « Aliments fermentés, Aliments Santé », aux éditions
Alternatives Gallimard, puis « Je mange des aliments fermentés et ça me
fait du bien » chez Hachette.
Andrea
GREWE est professeure de littérature française et italienne à l’Université
d’Osnabrück où elle est membre de l’Interdisziplinäres
Institut für Kulturgeschichte der Frühen Neuzeit. Ses recherches portent
sur la littérature et la culture françaises du XVIIe siècle et la
littérature et la culture italiennes du XXe siècle. Ses travaux
concernent en particulier les études de genre (Marie-Madeleine de Lafayette,
mécénat féminin, mémoires féminines), le théâtre classique (Molière, Corneille,
Lesage, le drame pastoral) et moderne (Bernard-Marie Koltès, Yasmina Reza), le
cinéma italien et français (avec R. Böhm et M. Zimmermann : Siècle classique et cinéma contemporain,
Tübingen 2009) et le transfert culturel entre la France, l’Italie et
l’Allemagne.
Clémentine HUGOL-GENTIAL est Maître de Conférences en
Sciences de l'Information et de la Communication (SIC) à l’Université de
Bourgogne (Dijon), elle a soutenu en 2012 une thèse de doctorat sur les
interactions sociales en contexte de restauration gastronomique thèse
récompensée en 2013 par le prix du jeune chercheur de Lyon et publiée en 2015
chez l’Harmattan – Les mots et les mets au restaurant : une analyse linguistique
de l’expérience gastronomique). Elle a rejoint le laboratoire CIMEOS et son
équipe 3S en septembre 2014 pour continuer ses travaux en communication et
représentation alimentaire et pour développer un axe portant sur
l’alimentation-santé (projet ANR ALIMS – http://projet-alims.fr)
Pascal
LARDELLIER est Professeur à l’Université de Bourgogne, chercheur au CIMEOS (EA
4177), responsable d’un Master 2 Recherche « Communication et
médiations » (Dijon), et responsable scientifique du laboratoire Propedia
(Groupe IGS, Paris). Il dirige la collection « Des Hauts et Débats »,
L’Harmattan. Il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages, consacrés entre autres
aux usages sociaux d’Internet, aux formes et fonctions des rites dans notre
société, ou aux pseudosciences de la communication. Sur des questions liées à
des problématiques alimentaires, il a publié Opéra bouffe. Une anthropologie gourmande de nos modes
alimentaires (EMS, 2011) ouvrage actualisé et réédité en 2013, sous le
titre Risques, rites et plaisirs
alimentaires (EMS).
Ségolène LEFEVRE a poursuivi des études d’histoire et
d’histoire de l’art jusqu’à la préparation d’une thèse de doctorat sur les
origines du vin en Asie Mineure grecque. Très intéressée par le vin et la
nourriture replacés dans leurs
contextes historique, culturel, social et économique, elle anime depuis 2005 le
blog « Boire et manger, quelle histoire ! »
(segolene.ampelogos.com). Elle a publié « Les femmes & l’amour du vin »
en 2009 et « Le goût des légumes » en 2011, tous deux aux éditions
Féret et « Le vin dans la cuisine » en 2016 aux éditions Confluences.
Elle donne également des conférences, écrit des articles et a participé à des
émissions de radio et de télévision.
Céline
Lelièvre est agrégée de Lettres
Classiques. Professeur, formatrice et chargée de missions d’inspection, elle
enseigne dans l’académie de Limoges. Elle habite en Corrèze avec sa famille.
Petite-fille de cuisinière professionnelle, elle a toujours manifesté beaucoup
d’intérêt pour la création culinaire, et passe beaucoup de temps derrière ses
fourneaux. Passionnée de littérature, elle se lance en 2011 avec un petit
groupe motivé dans l’aventure d’un salon du livre de cuisine Festin d’Auteurs, qui se tient en
biennale à Beynat, en Corrèze. C’est l’unique salon du Limousin en son genre,
dont elle est devenue la présidente. Elle travaille en collaboration avec
Kilien Stengel, l’un des premiers à avoir cru en ce projet.
Giovanni LOMBARDO enseigne l’Esthétique à l’Université
de Messine (Italie). Ses recherches portent surtout sur l’esthétique et la
rhétorique antiques. Il a traduit en italien et commenté le Traité du
Style de Démétrios (Demetrio, Lo Stile, Aesthetica ed., Palerme
1999) et le Traité du Sublime de Longin (Ps. Longino Il Sublime,
Aesthetica ed., Palerme 2007). Parmi ses publications: L’estetica antica
(Il Mulino, Bologne 2002), La pietra di Eraclea. Tre saggi sulla poetica
antica (Quodlibet, Macerata 2006), L’esthétique antique en 50 questions (Klincksieck,
Paris 2011), Tra poesia e physiología. Il sublime e la scienza della
natura (Mucchi, Modène 2011).
Christopher LUCKEN, Spécialiste en
littérature française du Moyen Âge. Maître de conférences à l'Université Paris
8 et chargé de cours à l'Université de Genève. Co-rédacteur en chef de la revue
Médiévales. A publié divers ouvrages collectifs et des articles sur différents
auteurs ou divers sujets, en particulier sur Richard de Fournival, Charles
d'Orléans, la Chanson de Roland, le Roman de la Rose, la poésie lyrique et les
récits exemplaires.
Mickaël
MARIAULE est traducteur anglais-français spécialisé dans les domaines
viti-vinicole et culinaire. Il est Maître de Conférences à l’Université de
Lille 3 où il enseigne la traduction et la traductologie en licence d’anglais
ainsi qu’en Master de traduction. Il est
l’auteur de nombreux articles et ouvrages de traduction dont La traduction anglais-français. Manuel de
traductologie pratique (De Boeck, Bruxelles, Louvain-la-Neuve, 2015) ainsi
que l’Oenolexique. Les 10.000 mots du vin
de A à Z (Féret, 2013). Dictionnaire bilingue de référence pour tout professionnel
du vin, il a été très bien accueilli par la critique et a obtenu des prix
nationaux et internationaux.
Audrey
MOUTAT est Maître de conférences à l’Université de Limoges où elle enseigne la
sémiotique et la communication dans le champ des médias numériques. Ses travaux
de recherche portent essentiellement sur la sémiotique de la perception à
laquelle elle a consacré son ouvrage Du
sensible à l’intelligible. Pour une sémiotique de la perception
(Lambert-Lucas, 2015). Elle a notamment publié différents articles sur la mise
en discours des perceptions olfacto-gustatives dans les commentaires de
dégustation des vins et dans les critiques culinaires médiatisées ou encore sur
les scénographies gourmandes des mets sur les packagings ou dans l’assiette. Ses
préoccupations scientifiques s’étendent actuellement aux dispositifs de
médiation et de la médiatisation du sensible à travers différents objets, tels
que les textes, la photographie, la peinture ou encore l’art numérique. Elle
est également secrétaire adjointe de l’Association Française de Sémiotique
(AFS).
Isabel
NEGRO est enseignante-chercheuse en anglais à la Faculté de Sciences
Économiques de l’Université Complutense de Madrid (Espagne). Elle est diplômée
d’une maîtrise en philologie anglaise et française et d’un doctorat en
philologie anglaise. Elle a publié de nombreux articles à niveau international
(Journal of French Language Studies, Cahiers de Lexicologie, Metaphor and the
Social World, Bulletin of Hispanic
Studies, English Studies, etc.) et a participé à une dizaine
d’ouvrages. Ses travaux de recherche sont centrés sur la sémantique cognitive,
les langues à fins spécifiques, la lexicologie comparative et la traduction.
Anne
PARIZOT est maître de conférences HDR à l’Université de Reims Champagne-Ardenne
où elle enseigne la communication et est chercheure associée aux laboratoires
Cimeos (4177), université de Bourgogne et Clesthia (7345), université de Paris
III. Titulaire d’un doctorat en sciences du langage et d’une HDR en SIC, ses
travaux favorisent la transdisciplinarité (linguistique, terminologie,
sémiotique et sémantique). Ses recherches portent sur ce qui fait sens au sein
de la société, à l’intérieur de champs discursifs variés. Elle s’intéresse à la
communication des entreprises et organisations, à laquelle elle a consacré un
ouvrage Le Bibendum Michelin et ses
Bibs : mystère d’un ministère d’un totem sans tabou, (L’Harmattan,
Collection Des Hauts et débats). Elle a également publié différents articles
sur les problématiques alimentaires en relation avec les interactions, la
médiation ou encore la transmission. Les mises en scène, les mises en discours
de la construction d’une architecture gourmande qui s’étend aux relations
sociales, les dimensions esthétiques et éthiques qui traversent la société sont
des thématiques qui lui sont chères. anne.parizot@univ-reims.fr
Nathalie
ROELENS est professeur de théorie littéraire à l’Université du Luxembourg et
membre de l’Unité de Recherche « Identités, Politiques, Sociétés,
Espaces » ou elle dirige le centre MIS (Multilingualism and Intercultural
Studies). Ses travaux récents s’inscrivent
dans le domaine de la littérature de voyage, de la géocritique et de la
sémiotique urbaine. Elle est membre de l’Association Internationale Word &
Image Studies, de l’Association Internationale de Sémiotique et du groupe de
recherche européen LEA ! « Lire en Europe Aujourd’hui ». Elle
a publié entre autres Le lecteur, ce
voyeur absolu (1998) et dirigé ou codirigé les recueils Jacques Derrida et l’esthétique (2000), Homo orthopedicus (2001), L’imaginaire
de l’écran (2004), Lire, écrire,
pratiquer la ville (2016), ainsi que le numéro « L’intermédialité
visuelle » de la revue Visible
(2007). Sa dernière monographie, publiée
chez Kimé, s’intitule Éloge du
dépaysement. Du voyage au tourisme (2015).
Luciana ROMERI. Après une maîtrise
en Philosophie, un doctorat en Histoire et civilisations, et un post-doctorat
en Philosophie antique, depuis 2004 elle est maître de conférences en Langue et
littérature grecques à l'Université de Caen et, pour la recherche, rattachée au
Centre Michel de Boüard. Depuis sa thèse, soutenue en 1999 et publiée en 2002 (Philosophes
entre mots et mets. Plutarque, Lucien et Athénée autour de la table de Platon),
consacrée à l'étude de la relation entre parole et nourriture dans les
textes grecs mettant en scène des banquets d'érudits, une bonne partie de ses
recherches concerne Athénée de Naucratis (IIe siècle apr. J.C.).
Dans ses textes, elle vise notamment à
montrer la portée théorique de son ouvrage encyclopédique (Déipnosophistes),
par delà l'impression d'éclatement et dispersion qu'il peut donner en raison du
grand nombre de citations qu'il présente. Parallèlement à Athénée, c'est
l'ensemble de la littérature conviviale grecque qui est au cœur de sa
recherche, notamment du point de vue de la relation entre savoir et banquet.
Ses toutes dernières publications illustrent ce double intérêt : « Luxe ou
sobriété ? L'érudition comme solution », dans C. Grandjean, A. Heller
et J. Peigney (éd.), À la table des rois. Luxe et pouvoir dans l’œuvre
d'Athénée, Coll. Tables des Hommes, Presses
Universitaires François-Rabelais, 2013, p. 23-37 ; « Citation et recontextualisation. Le cas
des philosophes et des historiens chez Athénée de Naucratis », Kentron
30 (2014), p. 17-32 ; « Banquet et savoir en
Grèce ancienne », L'Emoi de l'Histoire ; numéro
thématique : Le banquet à travers les âges, (2015), p. 49-80 et
le « Le Banquet de
Xénophon et le Banquet de Platon : convergences et
divergences » ; Kentron 31 (2015), p. 75-90
Pierre SADOULET
a passé l’agrégation de grammaire en 1972. Il a soutenu une thèse de troisième
cycle en 1980 à l’Université de Lyon II. Après des années en collège et lycée,
arrivé à Montpellier, il découvre à la fois la théorie praxématique et la
sémiotique greimassienne. Nommé en 1992 à l’Université Jean Monnet de
Saint-Etienne, il mène des travaux d’analyse sémiotique, en particulier sur le
livre d’artiste. Parallèlement, il trouve des collaborations avec la Comédie de
Saint-Etienne qui aboutissent à la création d’une licence de Lettres modernes
spécifique pour les élèves de l’école supérieure de la Comédie, en
collaboration avec l’ENS de Lyon. En 2009, il soutient une habilitation sous la
direction de Louis Panier qui défend une synthèse entre la linguistique
praxématique et une sémiotique éclectique qui donne autant de place à la
sémiotique Peircienne qu’à la sémiotique française, notamment dans ses derniers
développements.
Mariette
SICARD est Chef de projet Innovation au sein du Groupe Seb. Titulaire d’un
doctorat en science des aliments et d’un master en psychologie cognitive et en
analyse sensorielle, elle mène des recherches sur les perceptions, émotions et
sur les pratiques alimentaires. Ses travaux portent notamment sur l’utilisation
en cuisine des technologies du digitale et des objets connectés et leur impact
sur les comportements alimentaires. Mariette a contribué projet investissement
d’avenir Open Food System et coordonne
aujourd’hui le projet Cook2Health et participe activement à la communauté de
l’innovation en santé de l’EIT HEATLH
Kilien
STENGEL. Après une carrière en restauration étoilée Michelin dans la chaîne
Relais & Châteaux, Kilien Stengel, fut hôtelier-restaurateur, auditeur
qualité pour le ministère du Tourisme, professeur de gastronomie en écoles
hôtelières et CFA pendant dix ans, chargé d’inspection d’apprentissage du
ministère de l’Éducation nationale, puis affecté depuis 2008 à l’Université de
Tours au sein de l’Institut d’histoire et des cultures de l’alimentation, dans
le cadre du projet Tours-Cité de la gastronomie. Après un CAP serveur, une
mention complémentaire sommelier, un BTS, un master de management (ESTHUA
Angers), il est docteur en sciences de l’information et la communication et
membre associé aux équipes de recherche CIMEOS
EA 4177 (univ-Bougogne) et PRIM
(univ-Tours). Ses travaux portent sur le cognitif (modes de transmission de
savoirs et savoir-faire en milieux scolaires et professionnels), sur le
sensible (rapports entre le sensoriel, conceptuel, relationnel, expérientiel et
identitaire), et sur les paradigmes (représentation, théâtralisation et
culturalisation de la qualité). Il est également auteur de plusieurs ouvrages
portant sur la gastronomie, l’alimentation, le vin et le fait culinaire. kilien.stengel@univ-tours.fr
Michèle VILLEMUR est journaliste indépendante,
conférencière et auteure d’une trentaine d’ouvrages culinaires, parmi lesquels :
Plats Canailles, Bons pains petits festins et la Pièce du boucher
(Aubanel - Ateliers Lamartinière). Après A la table de Marie-Antoinette
(Plon 2014) - un livre de cuisine qui a obtenu le logo officiel du château de
Versailles, un prix Cookbook Edouard Cointreau et le Coup de
cœur des libraires français-, elle publie : Conversations
gourmandes avec Madame de Pompadour (Cherche-Midi, 2016).
Passionnée d’histoire de France, de cuisine, de voyages aux quatre coins de la
planète (elle fut épouse d’un diplomate français pendant vingt-cinq ans),
Michèle s’intéresse surtout très simplement au quotidien de ceux et de celles
qui donnent vie à nos produits ; qu'ils soient agriculteurs ou éleveurs.
Pour preuve, son livre : Cœurs de vies, Corps de fermes aux
éditions Campagne et compagnie. Michèle est depuis sa tendre enfance, une
femme de lettres généreuse et tournée vers autrui. Ce n’est donc pas pour rien
si elle a été faite Chevalier des Arts et des lettres ainsi que du Mérite
agricole.